La génération automatique de contenus tels que des images, des textes ou des sous-titres nécessite énormément de ressources informatiques et énergétiques. En effet, les algorithmes d’apprentissage machine à la base de ces technologies ont besoin de grandes quantités de données et de puissance de calcul pour fonctionner. Cela se traduit par une empreinte carbone non négligeable liée à la consommation d’électricité des serveurs.
Une étude récente a estimé que l’entraînement d’un seul modèle de traduction automatique pouvait produire jusqu’à 78 tonnes d’équivalent CO2. Cette empreinte est comparable à celle d’un trajet de voiture de 10 000 km. Les chercheurs ont calculé que si on entraînait 10 nouveaux modèles de ce type chaque jour, cela représenterait 73 millions de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions annuelles du Chili ou de l’Autriche.
Bien que les progrès dans le domaine de l’intelligence artificielle soient passionnants, il est important de considérer leur impact environnemental. Des efforts sont entrepris pour rendre ces technologies plus écologiques, par exemple en utilisant des sources d’énergie renouvelable pour alimenter les serveurs ou en optimisant les algorithmes pour qu’ils nécessitent moins de calculs. Cependant, cela ne suffira probablement pas à compenser la hausse massive de leur utilisation.
Certains experts préconisent aussi d’évaluer si le déploiement de ces outils est vraiment nécessaire et proportionné aux besoins. Par exemple, la génération de milliers d’images ou de textes uniquement dans un but de divertissement pourrait être remise en question. L’empreinte environnementale dépend aussi du type de technologie utilisée: générer des sous-titres nécessite beaucoup moins de ressources qu’entraîner un modèle de traduction.
Les consommateurs ont également un rôle à jouer en utilisant ces services de manière responsable et modérée. Bien que ces technologies soient de plus en plus présentes dans notre quotidien, il est important de garder à l’esprit leur impact sur la planète. Le progrès technologique ne devrait pas se faire au détriment de l’environnement. Ensemble, chercheurs, entreprises et utilisateurs doivent réfléchir à des moyens de concilier innovation et durabilité.